Dirty Betty/Du côté de Netflix

Etant actuellement plongée dans la série criminelle de Netflix Dirty Betty qui traite également d’abus au sein de la sphère maritale, Femme sans merci de Camilla Läckberg ‒ une lecture quelque peu superficielle dont on pourrait se passer ‒ me semblait en faire indubitablement l’écho (voir mon précédent billet ici). La série télévisée Dirty Betty, plutôt sombre, se focalise également sur une femme victime d’abus moraux. Le calvaire du personnage féminin est néanmoins évoqué avec davantage de nuances et de subtilité. Betty ne subit pas à proprement parler de violences physiques comme les personnages féminins de Camilla Läckberg, ses souffrances sont plus profondes. Son époux la rabaisse constamment, distillant progressivement son venin… Betty qui se sent acculée, prendra finalement une décision irrévocable pour échapper à la cruauté de son mari.

On avait tendance à évoquer la douce brise féministe qui souffle gentiment sur la littérature contemporaine mais il semble que cette dernière se soit métamorphosée ces derniers mois en une véritable tempête. Prenant d’assaut par la même occasion la télévision tout comme le cinéma.

Inspirée d’une histoire vraie, cette série d’anthologie aigre qui suit dans chaque saison une histoire indépendante relate dans sa saison 2 la destinée trouble de Betty Broderick, une desperate housewife américaine, trompée et qui fut accusée d’un double meurtre. L’un des faits divers les plus significatifs des années 80. Ce meurtre de sang-froid divisera les opinions, certains la clouant au pilori, d’autres la représentant comme l’incarnation même de la femme bafouée…

Verdict ?

Je dois dire que cette série vaut vraiment le détour, à la différence du roman Femme sans merci. de Camilla Läckberg, les portraits psychologiques de Betty tout comme de son mari sont brossés avec une finesse exceptionnelle. L’ambiance très vintage, tout comme les costumes somptueux des personnages, sont un régal pour les yeux. Betty a un style particulièrement raffiné. Ses tenues sont à tomber!

Enfin, le thème de la cruauté mentale est abordé avec talent. Le spectateur suit le parcours chaotique de cette femme blessée à travers le temps. Par le biais de flash-backs qui dépeignent les petits bonheurs comme le craquèlement progressif du mariage de son héroïne torturée, le réalisateur nous fait découvrir la personnalité complexe de Betty. Ainsi donc, l’actrice Amanda Peet incarne merveilleusement bien la vulnérabilité de Betty sous l’emprise psychologique démoniaque d’un époux sans scrupule. Elle nous livre d’ailleurs une performance époustouflante dans un rôle bien différent de celui de bimbo un tantinet vulgaire qui lui colle souvent à la peau ; celui d’une femme incrédule et pourtant respectable qui sombrera doucement dans la folie.

En bref : Une série percutante excellente à l’ambiance très hitchcockienne, nécessaire, dans le climat ambiant actuel et que je vous conseille de voir absolument ! Une belle réussite. Elle fournira sans conteste matière à débat dans les chaumières !

Série T.V Netflix visionnée dans le cadre du défi Pumpkin Autumn Challenge  dans la catégorie : Je suis Médée, vieux crocodile ! (Thriller) et dans le cadre du challenge Polars et Thrillers de Sharon.

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4 commentaires pour Dirty Betty/Du côté de Netflix

  1. Marjorie de Bazouges dit :

    J’essayerais de le regarder, mais la bande annonce m’a parue deprimante.

  2. cora85 dit :

    Inconnue au bataillon !
    Merci d’en parler sur ton blog.
    Je pense lire « Sorcière » de Camilla Läckberg ce mois-ci ; j’espère ne pas en être déçue…

    • missycornish dit :

      C’est une série très intéressante mais assez sombre. Je ne connais pas du tout « sorcières ». Je vais jeter un œil. Tu me diras si c’est bien. Merci de ta visite!

On papote?