Ellen, jeune enseignante française, noue à son arrivée sur l’île un lien d’amitié avec ses deux voisins malgaches, Jonas, un petit garçon attendrissant et son père, un dentiste renfrogné et torturé. Sans pouvoir résister, la jeune trentenaire s’amourache d’eux au point de les adopter, et ce, malgré les avertissements répétés de son entourage qui ne voit pas d’un bon œil cet attachement croissant. Trop tard, la voilà complètement sous le charme de cet étrange duo, comme envoûtée. Quels terribles secrets hantent le père toujours taciturne et peu présent pour son fils ? Pourquoi ce petit garçon n’a-t-il pas de mère pour s’occuper de lui? Sans se soucier de la barrière culturelle ni des qu’en dira-t-on, la narratrice se dévoue pourtant corps et âmes à sa nouvelle famille et en particulier à Jonas, devenu au fil du temps son fils de cœur, au risque de se perdre pour de bon… J’ai découvert par hasard ce roman doux-amer après avoir lu un article du Ouest France consacré à l’auteure. Ayant été à plusieurs reprises à Madagascar et ayant une mère métisse, ce roman nostalgique ne pouvait que me plaire. Je l’ai d’ailleurs lu quasiment d’une traite, emportée par l’histoire qui a fait étrangement resurgir chez moi une certaine nostalgie de mon enfance et des souvenirs que je pensais depuis longtemps oubliés. Je me suis ainsi souvenue en particulier d’un Noël à Tananarive (la capitale) un tantinet tristounet car ma sœur et moi étions petites filles et avions dû passer le réveillon sous les tropiques. Nous n’avions pas vraiment imaginé la chance que nous avions alors à cette époque tandis que devant notre porte des petits enfants de notre âge faisaient l’aumône pour survivre tant bien que mal à l’enfer de leur quotidien… Les magasins étant peu fournis, un sapin minuscule chinois en plastique d’un vert douteux et quelque peu miteux avait été installé dans notre chambre pour improviser un semblant de festivités. Ma soeur et moi avions eu toutes les deux un peu le coeur gros en découvrant nos cadeaux, (un lapin multicolore en peluche, aux couleurs criardes pour chacune, et un petit sac en osier typiquement malgache) mais en allant nous promener au Zoma (le grand marché en plein air de la capitale), nous avions réalisé à notre échelle d’enfant la chance que nous avions d’être choyés et aimés. Ces cadeaux nous les avons conservés très longtemps (la peluche trône désormais sur le lit de ma fille). Bien entendu, nous étions loin d’être des “Cosettes” malheureuses et négligées car à notre retour en France, les cadeaux s’étaient amoncelés jusque dans le corridor de la maison de mes grand-parents, et un foyer douillet nous attendait sagement. Il est curieux de repenser à ce souvenir flou, 25 ans plus tard… C’est ce beau roman bouleversant qui a fait resurgir cet instant du passé car il se focalise avant tout sur l’enfance et en particulier sur celle de Jonas, un enfant malgache laissé pour compte, né dans la mauvaise famille et sans doute au mauvais endroit… Ancien cliché anonyme du Zoma La narratrice de ce roman, hantée par les fantômes de son triste passé et la disparition funeste de son enfant, tente inlassablement de faire son deuil… Elle erre comme une âme en peine dans sa maison de campagne et y mène une vie particulièrement morne et solitaire. A la manière de Nathalie Sarraute, l’auteur emploie les fameux tropismes, une image, une odeur, un bruit faisant écho à un souvenir lointain. J’ai aimé cette façon d’évoquer le passé comme pour tenter de coucher sur le papier cette mélancolie qui ne l’a plus quittée depuis son départ de Madagascar. En dépit des thèmes abordés particulièrement sombres, j’ai également apprécié dans ce chaos d’existences torturées, la plume lumineuse et évocatrice de l’auteure. La romancière fait revivre Madagascar tel que je l’ai connu durant mon enfance. Ce pays est à la fois sublime et effroyable car si les paysages sont somptueux, la misère règne malheureusement toujours sans partage sur l’île. La narratrice est en outre extrêmement touchante de sincérité. Si l’auteure affirme ne pas avoir succombé à l’attrait du roman autobiographique, nul doute que certains passages ont dû véritablement se produire car au fond, cette histoire est finalement assez commune pour ceux qui connaissent bien Mada, la Grande Île. Les drames humains font malheureusement partie du quotidien des Malgaches. La mélancolie de l’auteure transpire ainsi donc malgré tout à chaque page. On sent bien que cette dernière a souffert en laissant derrière elle une part d’elle-même dans ce pays. Je connais ce sentiment de vague à l’âme caractéristique des anciens expatriés ayant moi-même vécu trois ans au Zimbabwe durant mon adolescence. L’auteure a vécu six ans dans un pays tropical à l’autre bout du monde, c’est une sacrée tranche de vie, suffisante pour dépayser n’importe quelle personne. Cette parenthèse, elle a sûrement dû la vivre intensément la sachant éphémère. Si ce petit roman est tout bonnement magnifique, je dois le reconnaître, il s’est révélé parfois particulièrement plombant car on sent dès les premières pages la tragédie se profiler, même si on espère tout de même un échappatoire pour les protagonistes de ce drame. Malheureusement, la vérité dans toute sa laideur prend inexorablement le dessus, Madagascar semble désormais un territoire en perdition, une île de cauchemar à la dérive, au large de l’Afrique… J’aurais aimé percevoir une infime lueur d’espoir dans ce climat asphyxiant. J’ai eu en effet l’impression de lire ce roman en apnée, et l’ai achevé le ventre noué et les yeux rougis par les larmes. Le dénouement du roman est assez dur et amer car le lecteur ne peut que constater le fossé qui sépare les deux cultures. Ellen, la narratrice, a cru comprendre la mentalité du pays, ou du moins s’en être imprégnée ; elle pensait en effet pouvoir soustraire cette petite famille à l’attraction néfaste de son milieu ethnique et culturel en imposant malgré elle sa vision occidentale, sans grand succès. La mentalité malgache lui demeurera insaisissable. Le passage marquant où le petit Jonas tend la main à Ellen, sa protégée, comme pour faire l’aumône afin d’obtenir une poignée de bonbons, résume parfaitement l’essence du roman. La vision de l’auteure à cet instant précis semble bien pessimiste. Le pays étant condamné, aucun espoir ne semble possible ; le petit Jonas est lui-même imprégné du fatalisme malgache, et de cette inertie qui semble toujours inexorablement caractériser la société malgache. Jonas choisit instinctivement la facilité pour obtenir un plaisir immédiat (mais est-ce vraiment sa faute?) ou peut-être sent-il déjà qu’il ne peut espérer mieux et appréhende dans son esprit d’enfant la destinée malheureuse à laquelle il ne pourra échapper. J’ai aussi repensé le coeur au bord des lèvres à cette scène d’une tristesse désespérante où Ellen observe du coin de l’œil les enfants du tunnel, ces enfants de Tana, livrés à leur propre sort et couverts de haillons qui attendent patiemment et avec appréhension, la peur et la faim au ventre, que quelqu’un vienne les soustraire à leur sort, en vain… Cette scène émouvante rappelle étrangement la misère effroyable dépeinte par Victor Hugo dans Les Misérables. Madagascar, une île en apparence paradisiaque se révèle finalement un véritable enfer sur terre pour ses habitants. C’est ainsi que l’auteure décrit l’existence glauque des domestiques employés chez les blancs, et qui évoluent comme des ombres en vivant dans des bouges insalubres sans eau ni électricité. On y croise également au détour d’une page de vieux blancs rubiconds qui s’offrent les faveurs de jeunes malgaches pré-pubères au physique androgyne. Ecoeurant. L’auteur parvient avec maestria à restituer cette atmosphère presque hors du temps qui caractérise si bien la vie des expatriés sous les tropiques. Tandis qu’ils sirotent du champagne hors de prix, les Malgaches s’entretuent pour une bouchée de pain ou une poignée de riz… Madagascar semble désormais se métamorphoser peu à peu en une gigantesque décharge humaine. Et ce roman dépeint avec acuité un échantillon de cette humanité déchue, comme ce portrait finalement peu reluisant de cette enseignante qui elle aussi s’est un temps grisée de cette atmosphère exotique en s’encanaillant avec un médecin malgache instable qui a su profiter de son argent et du confort qu’elle pouvait temporairement lui fournir. D’origine malgache, si j’ai entrevu cette misère humaine infâme, je n’ai fort heureusement pas connu directement cette souffrance, alors que ma grand-mère et ma mère l’ont en revanche subies dans leur jeunesse de plein fouet . Elles ont d’ailleurs quitté l’île rouge pour cette raison. Le poids des castes n’est pas en reste dans cette misère humaine. De sang royal, le père de Jonas est ainsi la victime de discrimination sociale et ce malgré sa nationalité malgache. Comme j’ai détesté la lâcheté de ce personnage. Ce dernier prend un malin plaisir à voir et à faire souffrir son propre fils qui est pourtant la chair de sa chair. Comment peut-on se comporter de la sorte? Incompréhensible. Sans œillères, l’écrivaine dépeint un pays d’opportunisme et de désolation affaibli par la corruption, la famine et la misère qui la gangrènent. Le peuple malgache survit à peine dans ce chaos en vendant aussi aux touristes de passage une part de rêve chimérique pour dissimuler leur triste réalité. En bref : ce roman sombre et poignant m’a bouleversée. L’amour que porte Ellen à Jonas, un amour qui transcende le sang, m’a remuée. Je doute de pouvoir oublier de sitôt ce personnage. Rien que d’y penser, j’en ai encore les larmes aux yeux. Ellen nous relate avec une grande pudeur sa rencontre mémorable avec son petit voisin malgache, un attachement profond qui la hantera toute sa vie. Un dernier mot sur l’auteure : j’ai eu la chance et le plaisir de converser autour d’une tasse de thé avec la romancière. Nous avons pu remonter le Mékong et évoquer nos impressions sur Madagascar. J’ai adoré cet entretien (le début peut-être d’une grande amitié). Nous devons nous revoir à l’occasion du rendez-vous de mon Book club en septembre pour le thème mensuel consacré aux îles. Mes copines se sont également lancées dans la lecture de ce roman afin que nous puissions échanger nos ressentis le mois prochain. Cela promet de longues conversations passionnantes et enrichissantes. J’aimerais à présent me plonger dans la saga africaine Racines que l’auteur évoque au fil des pages, et dans le roman Zébu boy qui traite en particulier de la grande révolte de 1947 à Madagascar. Pour lire l’article du Ouest France en entier, c’est ici!
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Un bon livre à livre à lire, pour un lecteur averti ou non!!!
coucou, j’ai terminé le roman. j’ai rédigé ma critique sur Babelio, je te la mets ci-dessous, même si on en reparlera au book club. Je reviendrai peut-être un peu plus tard sur ce que j’ai écris, ayant trouvé une formule plus adéquate ou souhaitant ajouté autre chose, mais merci de nous avoir proposé cette lecture et hâte de rencontrer l’autrice !
« Lecture commune de notre bookclub, nous allons rencontrer l’autrice à la fin du mois (septembre 2002).
Si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire (la tristesse ambiante ? la rentré des classes ? la fin de l’été ?), j’ai tout de suite apprécié l’écriture très poétique, évocatrice, qui nous immerge pleinement dans l’atmosphère du pays. Si la narratrice relit son histoire depuis la France où elle est rentrée, on plonge avec elle dans ses souvenirs jusqu’à les ressentir soi-même ou du moins leur puissance évocatrice a fait remonter chez moi d’autres souvenirs de voyages. A la seconde moitié du livre, bien que le roman soit triste et qu’on sent venir le drame, je ne l’ai plus lâché, car je voulais comprendre ce qui s’était passé, le pourquoi et surtout le comment. On regrette de ne pouvoir échapper à la fin à la dureté et la fatalité de la vie dans ces pays de misère, j’aurais aimé une « happy end » pour couronner cette relation si forte entre la femme et l’enfant, mais cela aurait été sûrement bien trop loin de la réalité, de la vraisemblance, hélas!
Le roman retranscrit bien la rencontre entre les cultures, le décalage qui existe même s’il semble parfois -trompeusement- s’estomper avec la complexité de ces relations entre expatriés et « locaux », mais c’est aussi un bel hommage à l’universalité de l’amour maternel, au-delà des cultures et des couleurs de peaux. Ellen, l’héroïne et narratrice, se laisse prendre au piège des sentiments et y laissera un morceau de son coeur et ne sera plus jamais la même, ce qui -je crois- est assez inévitable quand on séjourne longuement dans un autre pays que le sien, encore plus s’il y a un grand décalage entre ce pays et celui d’origine. Si j’ai parfois eu envie de la secouer un peu, j’ai trouvé le personnage d’Ellen touchant et attachant.
Je ne suis jamais allée à Madagascar, j’en ai seulement beaucoup entendu parler par des expatriés en VSI, mais certaines scènes m’ont fait penser à Haïti où j’ai passé un mois et demi dans les bidonvilles, notamment les scènes dans les rues, les enfants abandonnés, la mendicité, l’insécurité prégnante … ou à l’Inde aussi.
En bref : avec une certaine pudeur mais sans fard, le roman évoque la dureté de la vie dans certains pays en voie de développement et la difficile place à trouver pour chacun dans ce monde comme plombé, que l’on soit étranger ou « local », … On se laisse porter autant par la mélancolie de l’histoire et la poésie de l’écriture.
Un premier roman que je trouve réussi, dans l’expression des sentiments
Une envie aussi d’en apprendre plus sur l’histoire malgache que je ne connais pas »
Hello Delphine! Merci pour ce super commentaire qui fera sûrement plaisir à l’auteure si elle passe par là. Je vois qu’on a eu plus ou moins le même ressenti. J’aurai aussi aimé y déceler une pointe d’optimisme dans tout ce chaos. Je vais commencer Zebu boy pour le thème des îles sur Madagascar. Ça a l’air pas mal.
C’est chouette que tu aies pu rencontrer l’autrice 🙂 Je t’avoue que (encore une fois) ce n’est pas le genre de lecture qui m’attire, mais après tout pourquoi pas ? J’avais une amie Malgache, on s’est perdues de vue avec le temps…
Bonjour Chicky Poo, je t’avoue que ce n’est pas non plus le genre de lecture que j’aime non plus d’habitude. Je suis un peu sortie de ma zone de confort avec le club lecture. C’était intéressant même si le roman était très sombre. Je reviens cette semaine avec d’autres billets plus légers. Dommage pour ton amie malgache. Mes souvenirs de Madagascar sont aussi bien lointains.
Oh ta madeleine en fin de compte….et tout un roman…merci pour nous avertir…..en tout cas du cote un peu desespoir du livre….mais cela semble bien
Oui Rachel, je pense que tu résumes parfaitement bien mon ressenti. C’est un roman qui m’a touchée parce qu’il m’a rappelé ma jeunesse. Oui je pense que ce n’est pas un roman à mettre entre toutes les mains, c’est un peu plombant mais l’écriture est si belle.
Merci infiniment pour cette lecture fine et sensible. Nous essayons chez Dodo vole, de donner à lire « Madagascar vu de l’intérieur », et la voix des expatriés a aussi sa place dans notre collection. Nous sommes très fiers de porter ce premier roman de Jeanne Elise Fontaine.
Merci de votre visite. Je serais très heureuse de faire la promotion d’autres romans de ce genre si vous avez un catalogue. Le thème des îles étant notre prochaine escale le mois prochain.
Comme toi j’ai été happée par ce roman très fort et dérangeant. J’avoue que Ellen malgré sa gentillesse m’a agacée, se posant parfois en juge de l’attitude des vazaha vis à vis des Malgaches ( les « mais je t’aime » ) mais au moment le plus crucial n’étant pas capable de réagir et d’aller au bout de cet amour pour cet enfant. C’est malheureusement là tout le problème de ce genre de pays . On vient de l’extérieur, on n’a pas routes les clés, on ne maîtrise pas la langue et on se retrouve en minorité dans sa propre maison. Et autour de nous il y a tout un monde dont on ne fait pas partie. Je plains Ellen….
Mais c’est un beau texte et l’auteure a vraiment un talent pour l’évocation des sentiments profonds de son personnage. J’ai beaucoup pleurée et j’ai été soulagée de refermer le livre….
Je pense que c’est un roman finalement assez intimiste, réservé aux personnes qui connaissent bien Madagascar. Je me demande ce que penseront les autres dans le club lecture du roman. Ellen comme elle le dit si bien est entre parenthèse de toute façon et ne pourra jamais vraiment faire partie du pays. Je ne sais pas par contre si j’ai aimé vraiment le roman, en tout cas il est marquant.