20h15
Me voici enfin prête pour entrer à mon tour dans les festivités de ce mois consacré à Halloween (Merci les filles pour ces nouvelles réjouissances. Il faut que je jette un œil au programme), une belle façon d’accueillir enfin cet automne qui semble encore vouloir se faire désirer. Il est vrai que j’arrive une fois de plus après la bataille car le challenge a débuté ce matin même mais j’y participe néanmoins! Je ne voulais pour rien au monde déroger à cet événement bien sympathique devenu un véritable rituel au fil des ans sur ce blog. J’avais justement le moral en berne. L’actualité ne rassure guère quant à l’avenir. Cette petite parenthèse littéraire m’aidera à faire le vide et à me recentrer sur des pensées plus positives. Je pense n’être pas la seule dans ce cas-ci. Je vous invite donc à me suivre par ici pour papoter autour de nos passions communes, les livres et le cinéma.
J’ai débuté le défi par un roman franchement déplaisant (et zut! Un plantage total!). A mon grand regret cela a été un faux départ. Cela m’apprendra à choisir un livre en me focalisant sur sa couverture. J’évoque rarement ici les lectures que j’ai volontairement délaissées car lorsque je débute un roman je m’engage généralement à le terminer. Cependant, il arrive parfois qu’un livre me tombe littéralement des mains. C’est le cas de Notre part de nuit qu’il me tardait pourtant de découvrir durant cette nouvelle incursion dans l’univers fantastique d’Halloween. Je pensais tenir entre les mains un ovni littéraire remarquable, une merveille d’écriture qui m’aurait transporté autant qu’il m’aurait ensorcelée… D’après les critiques littéraires du Point tout comme du Magazine Lire qui m’ont incontestablement berné, cette œuvre serait indispensable à ma bibliothèque. Pour ma part, je suis abasourdie qu’un tel livre ait pu recevoir tant de louanges. L’auteure aurait même été estampillée « la nouvelle Stephen King hispanique », c’est pour dire… Mariana Enriquez a hanté les plateaux télévisés pour évoquer son œuvre majeure. Comment un roman de cette facture a-t-il pu enthousiasmer les lecteurs? C’est non seulement sombre mais également abject. Certaines scènes décrites sont insoutenables et en particulier lorsqu’elles incluent des enfants tout comme des bébés. Cette lecture m’a parue avilissante aussi ai-je décidé de m’en défaire. Ce livre a pourtant reçu de nombreuses distinctions littéraires, c’est incompréhensible.
Je l’ai foncièrement détesté et abandonné à mi-parcours le cœur au bord des lèvres. Les critiques ont salué sa prise de position LGBT++ qui apparemment ouvre la voie à une nouvelle représentation de l’homosexualité en Amérique du sud (ça ce sont les interprétations des critiques bobos). Oui mais encore? Je n’ai pas eu l’impression que c’était vraiment la thématique principale du livre, il est davantage question de mysticisme exacerbé et accessoirement de sacrifices humains… Le roman ne fait en outre pas l’éloge poétique de l’amour libre, entrave de toutes barrières, mais plutôt l’apogée de la brutalité sauvage et une banalisation déconcertante de l’acte sexuel devenu ici complètement libertin. La romancière nous fait découvrir un monde particulièrement décadent digne de Sodome et Gomorrhe. Si cet aspect du livre m’a franchement déplu, l’attitude presque complaisante de la romancière envers les scènes de violence et de torture m’a profondément affligée. Je recherchais une lecture ensorcelante, je me suis retrouvée avec une monstruosité littéraire, une œuvre poisseuse et écœurante. Bref, une mauvaise pioche pour ce roman « extraordinaire » qui aurait dû me redonner le goût de lire ou du moins me remonter le moral (pour le coup c’est raté, j’avais plus l’envie de mettre la tête dans le four).
Que vais-je donc lire pour ce nouveau Read-a-thon? J’avoue n’avoir prévu aucune pile de livres particulière cette année car je ne réussi jamais à m’y tenir. Je suivrai donc mes envies et humeurs du moment. Mon cœur oscille entre deux lectures… Un roman de Lucinda Riley à la couverture ocre, La maison de l’orchidée qui me fait penser aux dernières floraisons de mon joli jardin et suggère une belle fin de saison tout comme l’arrivée en douceur de l’automne (vous avez vu comme j’essaie désespérément de la faire passer pour une lecture automnale…) ; ou la nouvelle traduction en français de l’un des romans cultes de McDowell parue aux éditions Toussaint L’ouverture ce mois-ci, Les Aiguilleuses d’or. Peut-être vais-je aussi lire quelques contes fantastiques courts consacrés aux fantômes en littérature jeunesse. Rien de trop glaçant car je suis pour le moment à fleur de peau.
Je compte également voir ce soir le premier pilote du nouveau remake de Goosebumps (disponible sur Disney +), une série télévisée que j’ai goulûment visionnée durant mon adolescence. Sera-t-elle à la hauteur de l’original? Elle semble prometteuse. Je vous en parlerai tout à l’heure dans la suite du Read-a-thon. En attendant, je dois pour l’heure coucher ma fille et dîner. Je vais également en profiter pour fouiller dans ma bibliothèque en quête d’idées de lectures.
Le teaser de la série:
14/10/2023 à 09h35
Après une nuit agitée et un sommeil peu réparateur, me voilà de retour. J’ai finalement opté pour la lecture de Lucinda Riley que je dévore. Cela fait un bien fou de lire et de réussir enfin à se déconnecter un peu des réseaux sociaux. Je me suis donc plongée dans une lecture réconfortante pour m’évader pour de bon. La maison de l’orchidée est un roman à tiroirs comme je les affectionne tant. Il y est question de secrets de famille et bien entendu d’amour perdu. Bref, tous les ingrédients pour rêver. L’intrigue se déroule à plusieurs époques et nous entraîne même à l’autre bout du monde en Thaïlande. J’adore ce genre de récit! J’ai déjà lu plus de 200 pages. Les pages défilent à un rythme effréné sans que je m’en aperçoive, signe que le livre est foncièrement bon. Je suis de toute manière une fan inconditionnelle de cette romancière irlandaise malheureusement trop tôt partie. Elle est décédée en 2021 rongée par un cancer. Je garde toujours un de ces romans sous le coude lorsque j’ai un petit coup de barre. Je sais que ce sera de toute façon une bonne pioche.
J’ai également débuté la lecture d’un petit roman jeunesse prêté avec gentillesse par une de mes collègues de travail. Le livre Dracula fait son cinéma est étonnamment une bonne pioche. Je rechigne souvent à lire de la littérature jeunesse que je trouve un poil trop superficielle mais je dois admettre que ce petit roman se lit agréablement bien. J’ai quelques fois cependant du mal avec les ellipses trop présentes, l’auteur saute d’une époque à une autre sans grande transition mais bon le lectorat ciblé est très jeune donc cela est bien entendu normal. Il faut maintenir l’attention du lecteur coûte que coûte. J’aime cependant le style de Jean-Loup Craipeau qui réussit habilement à mêler une touche de modernité aux traditions roumaines païennes un peu poussiéreuses. L’écriture est très belle et soutenue ce qui est surprenant pour un livre de cette facture. Le livre a été publié en 1997 il date donc un peu. On voit bien la différence de vocabulaire (très riche ici) en comparaison avec les romans jeunesses actuels. Le vocabulaire a largement décliné. Dommage. En tout cas pour le moment je me régale!
Un extrait du premier chapitre:
“De nos jours, les terres inconnues se font rares. Il existe aussi des lieux que l’on croit connaître, mais qui recèlent une vie mystérieuse. C’est le cas de ce village de Roumanie dont je préfère cacher le nom, par respect pour le comte Dracula. Qu’il demeure en paix. On accède à cet endroit par une route ordinaire, connue des villageois sous le nom de “chemin d’en bas”. Elle serpente depuis la vallée jusqu’aux villages: quelques chaumières serrées autour d’une église. La chaumière que mes parents habitaient avec l’oncle Pietru se situait à l’écart en amont du côté du chemin d’en haut: celui qui conduit au château du comte. C’est peut-être pourquoi je fus le témoin privilégié de l’histoire qui va suivre…”
Cela donne envie d’en apprendre davantage. J’ai lu pour l’heure 84 pages et pour le coup je respecte la thématique principale du Challenge Halloween qui met cette année à l’honneur les vampires!
10H10
Je me prépare pour aller retrouver une amie avec mon mari, l’Homme de Croc et ma fille, la petite Tornade blonde. Nous allons sûrement nous promener sur les sentiers de campagne pour profiter des premiers frimas de l’automne, ça y est, le temps s’est enfin rafraichi en Normandie. Les collants sont de sortis hihi! Je vous partagerai quelques clichés de cette nature magnifique. Les arbres ont bien roussi et ce matin une légère brume enveloppe l’air. J’adore cette période de transition! l’Homme de croc a préparé un délicieux crumble pour le dessert, une petite douceur qui nous réchauffera. Hâte d’y goûter!
Bilan de ce week-end bien trop chargé et trop court : je n’ai pas pu lire autant que je le désirais. J’ai bouquiné un peu dimanche dans la soirée une cinquantaine de pages de mon roman de Lucinda Riley (toujours aussi passionnant et reposant) mais entre mon après-midi avec mes amis qui ont également aussi leur propre petite tornade et la mienne, ainsi que mes copies à corriger (un véritable tonneau des Danaïdes), la journée a une fois de plus filé!
Je me rattraperai pour les prochaines activités!
En attendant, j’espère que vous avez passé un agréable moment en ma compagnie même si ce fût bref. Je vous laisse deux clichés pris sur le vif. L’un durant notre jolie balade, l’autre a été pris hier soir dans mon jardin. Les fleurs n’ont pas encore fanées…