Longtemps je me suis interrogée sur les raisons qui nous poussent à lire des histoires effroyables tout comme à éprouver malgré nous un certain plaisir coupable, quasi-malsain mais néanmoins délectable, pour ressentir cette sensation moite de la peur, voire même de la frayeur, comme si nous cherchions grâce à cette méthode brutale à exorciser enfin nos vieux démons, ces angoisses enfantines tapies dans l’ombre de notre subconscient et dont nous n’avons pu nous défaire même à l’âge adulte. Un moyen, en somme, de vaincre pour de bon notre phobie absurde du noir et de ce qui pourrait bien être dissimulé sous notre lit ou même derrière le rideau de notre chambre…
Toutes les œuvres de cette chronique diabolique ne traitent que d’un seul et même thème : la peur, celle de l’autre ou de ce que nous ignorons. Cette thématique évoque ainsi les mondes parallèles comme dans les nouvelles de Lovecraft (cf. l’Abomination de Dunwich où des créatures exterminatrices se meuvent parmi les humains). Elle évoque aussi la possibilité d’un au-delà et donc l’existence de revenants, des esprits qui, vous le verrez, sont le plus souvent nuisibles et dont le principal but est avant tout de causer la perte des vivants, comme dans la nouvelle excellente du Tour d’écrou d’Henry James. Enfin, cette introspection littéraire au cœur du gothique et du fantastique, nous pousse à nous interroger sur la notion abstraite que nous avons du Mal. Et si, au contraire, comme le laisse supposer Ira Levin dans son roman macabre Rosemary’s baby, celui-ci était bien palpable ? Peut-être même se trouve-t-il au seuil de votre porte, ou hante-t-il les murs de votre demeure, à moins qu’il ne se soit déjà emparé d’une part obscure de vous-même. Mary Reilly, l’héroïne éponyme du remake original du Docteur Jekill et Mr Hyde pourrait vous le confirmer…
Qu’importe finalement si toutes ces questions demeurent sans réponse ou si elles sont souvent réfutées par de nombreux sceptiques ; la littérature, elle, n’a pas fini de nous étonner, et est toujours autant productive pour nourrir notre imagination.
Alors, lecteurs, si vous êtes suffisamment téméraires, installez-vous confortablement dans votre fauteuil, et suivez le guide en poussant les portes de La Maison des Damnés… Vous êtes prévenus, le cauchemar ne fait que commencer… Rendez-vous en octobre pour débuter l’aventure!
Je vous invite à découvrir cette B.O angoissante d’une série effroyable. Si je n’ai pas adhéré au concept trouvant la série bien trop gore à mon goût après avoir terminé la première saison, je dois tout de même saluer cette introduction percutante. Quelle musique !! Parfaite pour se mettre dans l’ambiance d’Halloween ! Peur bleue garantie !
Qu proposes-tu à partir d’octobre ? Des lectures autour de la peur ?
Oui Denis, des romans cultes tout comme des nouvelles.
C’est amusant de te lire car en ce moment je lis un livre de King et justement comme c’est très flippant je me demande si je vais continuer!
Par contre ce n’est pas le surnaturel qui me fait peur (en fait un peu quand même), mais plutôt le côté possible de l’histoire.
C’est tout l’art de King …. Il puise dans le réel et il invente la suite et c’est terrifiant , mais qu’elle maestria dans l’écriture !!!!
Un générique à écouter plus qu’à regarder alors. Mais tu as tenu la première saison, bravo !
J’ai lu il y a très longtemps Rosemary’s Baby et la maison des Damnés , j’en garde un souvenir assez terrifiant . Depuis Stephen King est passé par là ( avec « ça ») et je n’arrive plus à lire ou regarder ce genre de choses. Par contre je suis prête à te suive à travers ce dossier ô combien fascinant . rendez-vous au premier octobre donc ….