J’ai lu le mois dernier en anglais Elegance, un roman d’une futilité étourdissante. Étant depuis toujours admirative d’Audrey Hepburn, la couverture aguicheuse de ce livre m’avait tout de suite attirée. Je pensais que cette romance serait à la hauteur de son illustration. Malheureusement, cette lecture m’a laissé dubitative. La presse britannique a comparé Elegance au Journal de Bridget Jones. Certes, le personnage principal, Samantha, est également une trentenaire névrosée. Toutefois, la différence s’arrête là. Ce roman fait avant tout le portrait impitoyable d’une femme-enfant négligée que je trouve particulièrement agaçante. Sa situation amoureuse tout comme sa carrière bat de l’aile depuis quelques années. Mais son existence bascule le jour où elle découvre par hasard dans un placard, un guide de l’élégance écrit par une mystérieuse dame française à l’apparence compassée. Samantha décidera de suivre à la lettre les conseils « avisés » de cette femme d’âge mûr et deviendra, au grand mécontentement du lecteur, une femme nombrilique principalement préoccupée de son apparence vestimentaire.
Décrire le parcours initiatique d’une jeune femme en quête de soi qui s’épanouirait grâce à la découverte d’une œuvre énigmatique dédiée à l’art de l’élégance, m’avait de prime abord paru être un sujet d’écriture plutôt original. Le cœur de midinette qui sommeille en moi s’enflammait déjà à cette idée. Après tout, pourquoi pas ? Le mythe de Cendrillon fait toujours rêver et continue d’inspirer de nombreux écrivains.
Malheureusement, l’histoire a rapidement sombré du côté obscure de la force. L’esprit a été sacrifié au profit de la superficialité. Je suis également sensible à la mode, et comme toute jeune femme de mon âge, il m’arrive de fondre pour de belles tenues, de faire des manucures (chut!) et de parcourir les magazines féminins en quête d’inspiration. Cependant, ma vie ne tourne pas essentiellement autour des « chiffons ». Influencée par la presse féminine, Samantha cultive une obsession malsaine pour les vêtements qu’elle achète d’ailleurs compulsivement comme pour combler le vide de son existence. En somme, sa personnalité manque cruellement de cachet et n’évolue pas réellement. Au final, l’héroïne dénuée de classe et un brin immature est peu attachante. Elle finira par trouver l’amour dans les bras d’un jeune homme de dix ans son cadet. Le message de ce roman m’a d’ailleurs laissé songeuse et je dois bien l’admettre assez sceptique. Il semble que l’auteur nous donne une leçon de vie digne d’un roman de hall de gare : soyez une cougar, vous resterez cool et heureuse sans engagement ni complications! Manifestement, ce livre s’adresse à une certaine tranche d’âge dont je ne fais pas partie.
Cette « guimauve » sentimentale ne tient à mon sens pas ses promesses. Je l’ai trouvée sans grand intérêt. Lectrices, si tout comme moi les héroïnes de Sex and city vous horripilent, passez votre chemin. Vous ne manquerez rien !
Quel dommage, pour une si belle couverture ! Ce n’est pas fait pour moi…
HA ha ha ton billet m’a fait rire ! Si un peu de futilité ne nuit pas, le nombrilisme des fashionitas m’agace moi aussi au plus haut point ! Merci de cet avis, j’aurais pu être tentée par la couverture et le titre !!! 🙂